Annonciation

Révélation de la Vierge Marie sur l’Annonciation

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Nous fêterons bientôt l’Annonciation, le 25 mars. Et voici le cadeau magnifique que nous a fait la Vierge Marie : Elle nous a révélé tout ce qui s’est passé, précisément, lors de l’Annonciation, ce moment si crucial pour l’Humanité ! En voici le récit, superbe et très touchant, loué par 7 papes et d’innombrables théologiens et cardinaux depuis 4 siècles…

Voulez-vous connaître la Vie extraordinaire de la Vierge Marie ?

La Sainte Vierge Marie a choisi une femme, une religieuse, pour révéler à tous les merveilles de sa Vie : la Vénérable Marie de Jésus d’Agréda, née en 1602, qui a reçu les visites de la Reine du Ciel. Sous son inspiration, l’humble religieuse, qui n’avait pas fait d’études, a écrit un livre extraordinaire sur la Vie de la Vierge Marie, « La Cité mystique de Dieu », et ce livre a reçu l’approbation de l’Église. Sept papes ont déclaré ouvertement leur émerveillement devant ce récit qui dévoile les trésors jusqu’alors cachés de la Vie de la Mère de Dieu…

Voici l’extrait où Marie a révélé ce qu’elle a vécu à l’Annonciation :

De soigneux préparatifs

Avant l’événement décisif de l’Annonciation, le Très-Haut prépara la Vierge Marie pendant 9 jours. Il la visita en des visions béatifiques et lui accorda de grandes grâces afin qu’elle fût digne d’accueillir le Fils de Dieu en son sein. Il lui montra les merveilles qu’Il avait réalisées pendant chacun des 7 jours de la Création. Il lui révéla des Secrets inconnus des Bienheureux eux-mêmes, et particulièrement l’extrême inclination qu’Il a de se donner hors de Lui-même. La toute jeune Vierge Marie, modèle parfait de totale humilité, s’inclinait jusqu’à terre et suppliait ardemment le Père d’envoyer son Fils pour sauver l’Humanité livrée à la souffrance et à la mort.

Un archange étincelant s’incline devant la toute humble

Alors Dieu chargea l’archange Gabriel de sa mission auprès de la Très Sainte Vierge et lui dit même les paroles dont il devait la saluer. Plein de joie, le prince céleste descendit du Ciel. La beauté de son visage rayonnant de gloire, la majesté de son air, la modestie de ses manières, la magnificence de ses habits, tout en lui était extraordinaire.
Marie avait alors 14 ans, six mois et dix-sept jours. Sa taille était supérieure à celle des filles de son âge. Elle avait le visage ovale, les traits fins, les yeux grands et modestes, d’un éclat incomparable tempéré par le sourire de l’innocence, en un mot si parfaitement belle qu’elle restera sans égale. Sa vue inspirait à la fois la sympathie, un profond respect et des sentiments célestes. Son habit était pauvre et propre, couleur de cendre, d’une très grande modestie.

A l’arrivée de l’archange, Marie se trouvait dans sa toute petite chambre dépourvue de tout ornement et méditait les merveilleuses faveurs qu’elle avait reçues. Elle implorait de tout son cœur la venue du Messie. C’est alors que l’archange Gabriel lui apparut, avec un cortège d’anges. L’humble Marie voulut se prosterner à ses pieds, mais il l’en empêcha et ce fut lui, au contraire, qui s’inclina profondément devant elle.

Voici enfin l’Incarnation, attendue depuis des siècles

L’archange prononça les merveilleuses paroles données par Dieu lui-même et dites dans le chapelet : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes. » Alors, Marie fut troublée car elle se considérait comme la dernière des créatures, et jamais elle n’aurait pu imaginer être choisie pour devenir la mère du Sauveur… Le céleste messager la rassura : « Marie, ne craignez point, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Vous concevrez et vous enfanterez un Fils que vous nommerez Jésus. »

Alors, Marie demanda à Dieu un secours particulier pour qu’Il l’aide à agir d’une manière conforme à Sa Volonté, dans une affaire de si grande importance ! Et elle demanda ensuite comment cela se ferait puisqu’elle avait fait vœu de chasteté perpétuelle.
L’ange lui dit : « Il est facile à la puissance divine de vous rendre mère tout en vous conservant vierge. Ce sera l’œuvre du Saint Esprit, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre, afin que puisse naître de vous le Saint des Saints, qui sera appelé Fils de Dieu. Votre cousine Élisabeth a conçu un fils dans sa vieillesse et sa stérilité, car rien n’est impossible à Dieu. Celui qui lui a fait cette grâce peut bien vous rendre sa mère tout en conservant votre virginale pureté. Il vous donnera donc un Fils qui héritera du trône de David et régnera à jamais sur la maison de Jacob. Vous n’ignorez pas d’ailleurs la prophétie d’Isaïe, d’après laquelle une vierge doit enfanter un Fils qui sera appelé Emmanuel, c’est à dire Dieu avec nous. »

Pour faire de grandes choses, il faut être deux : Dieu laisse à Marie la liberté du choix

La prudente Marie prit le temps de discerner et d’envisager les grandeurs d’une telle œuvre. Son cœur s’enflamma pour Dieu de l’amour le plus ardent. Dans un effort et un élan sublimes, cet amour fournit la matière qu’il fallait à l’Incarnation. Alors la Vierge immaculée prononça son admirable acquiescement : « Je suis la servante du Seigneur ! Qu’il me soit fait selon votre parole. »

Immédiatement, la Sainte Trinité forma en elle, de sa matière humaine, le corps et l’âme de Jésus, et le Verbe de Dieu s’unit alors à ce corps minuscule et à cette âme. La Très Sainte Vierge fut élevée à une vision béatifique où elle connut l’union hypostatique des deux natures, divine et humaine, de son Fils. Et la Très Sainte Trinité lui confirma le titre et les droits de Mère de Dieu.

Bonheur extrême et douloureux martyre

Le Seigneur voulut que la nature entière se réjouît de l’heureux événement de l’Incarnation. Les Cieux et la terre s’émurent, les étoiles eurent plus d’éclat, les oiseaux plus de chants, les fleurs plus de parfums et les arbres plus de fruits. Les anges furent dans le ravissement, et aux limbes tous les morts tressaillirent d’allégresse lorsque Saint Michel leur annonça cette grande nouvelle, car le Sauveur devait les délivrer…

Quant à la Vierge Marie, elle connut un bonheur immense. Mais il fut bientôt accompagné d’une très vive douleur : elle connut les souffrances que devrait endurer le Rédempteur, et cette connaissance fit de sa vie un martyre continuel. Elle supplia maintes fois le Père de lui permettre de vivre elle-même les tourments de la Passion, à la place de son Fils. Mais en même temps, elle acceptait pleinement la Volonté divine…

Quel Dieu inventif et joyeux !

La présence de l’Enfant-Dieu en elle enflammait Marie d’un tel amour qu’elle avait besoin d’un secours de Dieu pour en supporter les ardeurs… afin de lui apporter quelque soulagement sensible, Il lui envoya de petits oiseaux qui la saluaient en voltigeant et en chantant autour d’elle et ils ne se retiraient qu’après avoir reçu sa bénédiction.

La Reine des créatures commanda alors aux oiseaux de reconnaître le Créateur qui était en elle et de lui chanter des louanges pour l’existence qu’ils Lui devaient. Ils obéirent aussitôt et remplirent l’air de leurs douces harmonies, puis abaissant leur vol jusqu’à terre, ils firent leur révérence au Fils et à la Mère.
Ces petits ambassadeurs de la Création accueillirent ainsi joyeusement le Sauveur qui allait restaurer la Paix de l’univers… et sa Mère, qui œuvrait avec Lui…

Extrait de « Vie divine de la Très Sainte Vierge Marie », de Marie de Jésus d’Agréda (condensé de la « Cité mystique de Dieu »)