En décembre 1947, la France entière est secouée par une crise politique et sociale très grave. De grandes grèves paralysent le pays, et il y a des émeutes dans de nombreuses villes, car le Parti Communiste essaie de prendre le pouvoir. La guerre civile semble imminente…
Le 8 décembre, dans un petit village de Touraine, l’Ile Bouchard, 3 fillettes reprennent le chemin de l’école. C’est le début de l’après midi. Jacqueline a 12 ans, sa petite sœur, Jeanne, en a 7 et leur cousine Nicole 10. Soudain, Jacqueline se souvient que la religieuse qui leur a fait la classe ce matin leur a dit qu’aujourd’hui c’est la fête de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, et qu’il faut l’honorer spécialement, et aussi la prier pour la France. Alors les fillettes décident d’entrer quelques instants dans l’église du village, avant de rejoindre l’école. Elles vont s’agenouiller devant l’autel de la Sainte Vierge et commencent à prier le chapelet.
Une grande lumière
Tout à coup, au quatrième « Je vous salue Marie », elles voient sur leur gauche une grande lumière au milieu de laquelle se trouve une belle Dame, accompagnée d’un ange. Elles poussent alors un cri d’admiration. La Dame est si belle ! Elle est vêtue d’une robe blanche avec une ceinture bleue, un voile blanc laisse apparaître ses longs cheveux blonds. Elle est très jeune, peut-être 16 ou 17 ans, mais elle est si majestueuse…
Les fillettes sont tout de même impressionnées et sortent dans la rue pour aller chercher d’autres personnes. Elles trouvent Sergine Croizon, 15 ans, et sa petite sœur Laura, et les ramènent avec elles dans l’église. La belle Dame est encore là, avec l’ange, et Laura les voit tout de suite. Mais Sergine, peut-être parce qu’elle est trop grande, ne les voit pas. Les fillettes s’agenouillent, sans quitter des yeux la merveilleuse vision et prient encore une dizaine de chapelet. La belle Dame leur sourit, puis disparaît, dans une sorte de poussière de lumière.
Tu as vu trouble
Quand elles arrivent à l’école, Jacqueline et les petites racontent tout à leurs camarades, ainsi qu’à la directrice, Soeur Saint Léon, et à monsieur le Curé qui est là. Mais il répond à Jacqueline : « Tu as dû voir trouble à travers tes grandes lunettes… » Cependant, il prend soin d’interroger séparément les 4 fillettes et toutes disent exactement la même chose.
Jacqueline alors s’approche de Soeur Saint Léon et lui dit :
– Oh chère Soeur, si vous saviez comme la Sainte Vierge était belle !
La Soeur lui répond :
– Puisqu’elle était si belle, à ta place, je serais restée à l’église.
Jacqueline prend cette réponse comme une invitation à y retourner et, tandis que la cloche sonne et que les élèves se mettent en rang, elle entraîne discrètement les 3 autres fillettes vers l’église.
Etes-vous notre maman du Ciel ?
A peine sont-elles à genoux qu’en effet, la belle Dame se montre à nouveau à elles, avec l’ange. Cette fois, la Dame leur parle :
– Dites aux petits enfants de prier pour la France qui en a grand besoin.
Alors Jeanne et Laura, sur le conseil de Jacqueline, demandent à la Dame si elle ne serait pas notre maman du Ciel.
– Bien sûr, je suis votre maman du Ciel ! répond la Dame dont le visage s’éclaire d’un sourire. Puis, elle tend la main droite et dit :
– Les enfants, donnez-moi votre main, chacune à votre tour.
Et la Dame dépose un baiser sur chacune des 4 petites mains avant de dire en disparaissant :
– Revenez demain à 1 heure.
Il faut beaucoup prier pour la France en grand danger
Le lendemain, malgré les moqueries subies à la maison, les fillettes retournent à l’église. La Vierge Marie et l’ange leur apparaissent bientôt. La belle Dame leur dit :
– Tenez, embrassez la Croix de mon chapelet.
Jacqueline et Nicole, en se mettant sur la pointe des pieds, y arrivent, mais Jeanne et Laura sont trop petites. C’est Jacqueline qui les soulève, à bout de bras, sans aucun effort. La Sainte Vierge fait alors, en même temps qu’elles, un majestueux et très lent signe de Croix, qui à lui seul est une vraie prière. Puis elle leur dit :
– Mes enfants, il faut beaucoup prier pour la France car, ces jours-ci, elle est en grand danger.
Puis elle ajoute :
– Allez dire à monsieur le Curé d’amener les enfants et la foule pour prier.
Après l’école, à 5 heures, les fillettes reviennent vite à l’église où il y a déjà, un peu, la foule que voulait la Sainte Vierge : environ 20 enfants, et autant de grandes personnes. La belle Dame apparaît et demande que l’on chante le « Je vous salue Marie ». Ce que les fillettes font avec enthousiasme. Après un intense moment de prière, la Dame bénit toutes les personnes présentes, puis disparaît.
Vous y verrez clair
Le lendemain, 10 décembre, ce sont 150 personnes qui accompagnent les fillettes dans l’église. Sur la belle robe de la Dame, les enfants peuvent lire le mot MAGNIFICAT écrit en lettres brillantes. Jacqueline, sur la suggestion de sa mère, demande :
– Madame, voulez-vous faire un miracle pour que tout le monde croie ?
La Dame répond :
– Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles, mais pour vous dire de prier pour la France qui, ces jours-ci est en grand danger. Mais demain vous y verrez clair, et ne porterez plus de lunettes. Revenez me voir demain à la même heure.
C’est donc vrai qu’elle descend parmi nous !
Ce jour-là, le jeudi 11 décembre, Jacqueline en se réveillant s’aperçoit tout de suite que ses yeux ne sont plus collés comme d’habitude et qu’elle voit parfaitement bien sans ses lunettes. Quelle joie ! Elle court montrer cela à sa maman qui, depuis sa naissance, vient chaque matin lui soigner les yeux. Car, depuis sa naissance, Jacqueline a une conjonctivite purulente incurable en plus d’une grosse myopie. Et là, en une nuit, comme la Sainte Vierge le lui a annoncé, tout a disparu ! Ses parents pleurent de joie, et son papa, qui jusque là était incroyant, court chercher monsieur le Curé. Quand le prêtre arrive, il regarde les yeux de Jacqueline et, tout bouleversé, il s’exclame :
– Mais c’est donc vrai qu’elle descend parmi nous !
Et à partir de ce jour, il assistera à toutes les apparitions suivantes aux côtés des enfants.
Retrouver la prière
Les jours suivants, la foule augmente dans l’église, avec de nombreux prêtres, et aussi des médecins qui observent les fillettes. Chaque fois, la Vierge Marie demande que l’on chante le Je vous salue Marie, puis que l’on prie le chapelet.
Elle fait ensuite cette promesse :
– Il y aura du bonheur dans les familles.
Puis, à nouveau, elle insiste pour que l’on prie pour la France en grand danger. Et la prière de la foule devient intense, pleine de ferveur en sentant la présence de la Sainte Vierge qui prie avec eux tous le chapelet.
Un signe visible par tous
Le dimanche 14 décembre, pour la dernière apparition, l’église est archi comble, avec plus de 2 000 personnes, sans compter celles qui sont dehors. La Vierge Marie est plus rayonnante que jamais. Elle embrasse les bouquets de fleurs que lui offrent les fillettes, puis elle prie le chapelet avec la foule enthousiaste et émue. Pour la dernière dizaine, elle demande qu’on la prie les bras en croix, ce que tous font sans aucune hésitation. A la fin du chapelet, Jacqueline demande :
– Ô Madame, je vous en supplie, donnez-nous une preuve de votre présence !
– Avant de partir, répond la Dame, j’enverrai un vif rayon de soleil.
Et alors que ce jour-là, en plein hiver, le ciel est sombre et nuageux, un rayon de soleil éblouissant pénètre par un très petit carreau et -contournant le pilier !- s’élargit pour se projeter en éventail sur les enfants dont les visages sont transfigurés. Les fleurs qu’elles tiennent dans leurs mains semblent recouvertes de diamants tellement elles scintillent ! Il y a un Oh ! d’émerveillement dans la foule.
La Dame porte un regard plein d’amour sur tous ceux qui sont venus ici la prier, puis en les bénissant, elle disparaît avec l’ange, dans la belle poussière de lumière…
La France sauvée
Alors que la France était au bord de la guerre civile, en quelques jours, au moment même de ces apparitions à l’Ile Bouchard, inexplicablement la situation politique a été totalement rétablie ! L’impossible s’est produit, toute menace a été écartée et la paix est revenue ! « La France ignore qu’elle a été sauvée par la prière de ces 4 enfants… »
Oui, la prière des enfants est toute puissante sur le Coeur de Dieu, et la prière du chapelet obtient des miracles !